73. Les différents types de dépendance en amour

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Les différents types de dépendance en amour

Alors si tu t’es déjà demandé si tu étais dépendante affective mais tu n’es pas sûre si tu l’es vraiment  Ou bien t’as peut-être entendu parler de co-dépendance ou de dépendance affective, mais n’arrive pas vraiment à reconnaître la différence ? Ou bien tu te demandes si finalement avoir une certaine dépendance envers son partenaire, ce n’est quand même pas un peu normal ?  Ou au contraire tu te dis mais moi je n’ai pas un problème de dépendance, je suis hyper indépendante. Ou enfin tu te demandes quelle est la différence entre la dépendance saine ou malsaine ?  Si une de ces questions en fait interpelle cet épisode va particulièrement t’intéresser parce que je vais parler des différentes formes de dépendance. Et dans l’épisode 74, je te donnerai des pistes comment te libérer de la dépendance affective.

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Nous sommes tous interdépendants

Alors la première chose que j’aimerais vraiment insister c’est qu’en tant qu’êtres humains, nous sommes tous interdépendants. Je sais que dans le développement personnel, on nous dit souvent mais qu’il faut combler ces besoins par nous-mêmes. C’est un peu une illusion parce qu’il y a certains besoins que l’on ne peut pas combler 100 % par soi-même. Les besoins de relation, les besoins de connexion sont des besoins majeurs pour nous en tant qu’êtres humains. Si on n’a pas la connexion, on perd en fait l’envie de vivre donc c’est vraiment un besoin qui est essentiel à notre survie. C’est aussi pour ça qu’on se crée assez rapidement nos modèles d’attachement, parce que c’est un des besoins fondamentaux de l’être humain et aussi c’est un des besoins qui va vraiment avoir une influence sur notre bonheur, de se sentir intégré dans un groupe, de se sentir intégré dans une meute, de se sentir finalement en union avec les autres autour de nous.

Les relations sont un système interdépendant

Et par conséquence dans tout système, c’est à dire dans tout groupe où se trouvent différentes personnes : un groupe d’amis, un couple, la famille, l’interaction de l’un aura forcément un impact sur l’autre, donc les actions des uns et des autres auront toujours des conséquences indirectes sur les autres. Le dicton qui dit la liberté de l’un s’arrête là où commence celle des autres, ça résume quand même bien cet impact. Et dans le couple, en fait, c’est la même chose. C’est ce que moi j’appelle cette dépendance saine. C’est ce qui fait aussi la beauté d’être un être humain sur cette terre. Ou si je le dis d’une autre manière en disant que finalement la qualité de notre vie dépend de la qualité de nos connexions ici, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas des choses à faire sur notre plan personnel, mais simplement de vous rappeler que c’est sain de sentir une certaine dépendance, un certain besoin d’interaction, de connexion avec les autres. Par exemple, dans le couple, tu ne peux pas forcer l’autre à t’aimer, tu as besoin, tu es dépendant finalement de la réciprocité de l’autre. Tu ne peux pas forcer l’autre à avoir un enfant. Tu as besoin de la réciprocité, de son envie d’avoir un projet, un désir d’enfant. Tu ne peux pas le forcer à habiter avec toi, il faut que ton partenaire soit d’accord.

La dépendance saine

Je dirais que pour moi cette dépendance saine ou cette interdépendance, c’est d’accepter dans une certaine mesure de dépendre de l’autre tout en se sentant capable de fonctionner sans l’autre et aussi en ayant la confiance que l’autre arrive à fonctionner sans nous. Et finalement, c’est un sentiment d’avoir une personne qui fait partie de notre équipe, qu’il y a finalement quelqu’un qui a autant envie de notre bonheur que nous-mêmes, qui nous soutient et qui ne se sent en même temps pas responsable de notre bonheur ou pas responsable de nous. C’est en résumé un peu ce sentiment qu’on a de pouvoir s’appuyer ou de compter sur l’autre. 

Et pour moi, cette dépendance saine, elle nourrit vraiment cet esprit d’équipe, cet esprit d’entraide, et elle accepte en même temps l’interdépendance envers l’autre. C’est à dire que la personne accepte que l’autre n’a pas le même avis, que l’autre n’a pas les mêmes priorités de vie mais que par le biais de la communication c’est possible de trouver des solutions gagnant gagnant. La dépendance saine ce n’est pas accepter des solutions gagnant perdant finalement de ne pas faire de mauvais deal et donc d’accepter que parfois il y a des conflits insolubles. 

Je vais essayer de donner un exemple personnel pour expliquer en fait ce que moi j’entends par là. Je vais vous parler de quand j’ai eu cette envie personnelle de me lancer dans mon coaching. Quelle est la dépendance saine dans ce cas de figure ? Si moi je décide de changer de métier, cela a un impact sur mes revenus et donc sur la capacité que j’ai à financer le budget familial ou pas. Et donc dans la dépendance saine, mon mari peut décider d’être dans mon équipe, c’est à dire de me soutenir dans mon projet de coaching par exemple en me donnant des mots d’encouragement, en me soutenant, en me donnant le temps, en m’aidant par exemple quand j’ai des déplacements, quand j’ai des interviews, en m’aidant à s’occuper de notre fils. Ça peut être aussi dans mes moments de doutes, de me rassurer, de me motiver, de m’aider à voir plus loin que le problème que je suis en train de traverser. Tout en acceptant en fait son besoin et sa limite de dire je suis ok de t’encourager, mais par contre pour moi c’est important que tu arrives à assumer ta part de budget. Donc ici une solution gagnant gagnant serait une solution qui me permet de me lancer dans un projet que j’ai à cœur tout en respectant en fait les limites de mon mari là-dedans par exemple me lancer tout en me trouvant un emploi à 50%, en ayant suffisamment d’économies pour participer au budget.

La dépendance affective

Maintenant, on va parler d’un premier type de dépendance qui est la dépendance affective. Pour moi, elle intervient à partir du moment où tu souffres de ta dépendance à l’autre. L’indicateur c’est ton degré de souffrance.

Tu peux être en dépendance affective avec quelqu’un qui n’a pas du tout cet objectif de te faire sentir mal. Et aussi tu peux être dans une relation de dépendance affective où en fait ça renforce le comportement de l’autre. Par exemple le cas du pervers narcissique ou le cas des relations toxiques avec les rôles du bourreau, sauveur et victime. Pour plus de détails sur ce type de relation, tu peux écouter l’épisode 13 que j’ai fait avec Catherine, la psy sur les relations toxiques et les personnes toxiques. 

Donc comment savoir si tu es dépendante affective ? 

J’ai essayé de lister pour moi les critères qui peuvent vraiment t’aider à évaluer si tu es dépendance affective :

  • Le premier critère c’est la sur-adaptation à l’autre au détriment de toi-même. Donc tu peux être dans le laisser choisir, le laisser décider etc…. Et tu peux aller jusqu’à anticiper ses besoins, c’est à dire que tu ne vas même plus dans demander tes besoins et tes limites. Tu vas de manière préventive t’adapter à l’autre ou à ses réactions et presque automatiquement des prioriser. 
  • Le deuxième critère, c’est ce sentiment d’être une éponge émotionnelle. C’est à dire que si il va bien, tu vas bien, s’il va mal, tu vas mal. Si la relation va mal, tu vas mal. Si la relation va bien, tu vas bien. Ta météo intérieure n’est pas dirigée par ton baromètre intérieur mais de comment est le partenaire ou comment est la relation. 
  • Le troisième indicateur, c’est pour moi cette difficulté de fonctionner seule. C’est à dire que quand tu es en couple, tu peux ressentir une difficulté à ‘être seule, d’être toujours en train de penser à l’autre, d’avoir du mal à vivre quand tu te sépares de l’autre ou quand tu n’as pas de nouvelles de l’autre. 

Et encore une fois, l’indicateur le plus important, c’est ton degré de souffrance. Maintenant, il y a une variante en fait de la dépendance affective qui s’appelle la co-dépendance. 

La co-dépendance

La co-dépendance retrouve exactement les mêmes caractéristiques de la dépendance affective. Mais la particularité c’est que tu choisis en plus un partenaire qui est en mal-être, donc ça peut être un partenaire qui a des addictions, un partenaire qui a besoin d’une béquille pour arriver à fonctionner ou quelqu’un qui ne se prend pas en main dans la vie ou quelqu’un qui se laisse aller dans sa vie.

Et pourquoi le co-dépendant choisit un partenaire comme cela ? 

Parce que de cette manière, en fait, il a l’impression de pouvoir remplir son rôle de sauveur et que l’autre a besoin de lui. Alors bien sûr, l’inconvénient de cette forme de dépendance, en plus de la souffrance, c’est que tu te sens responsable des résultats de la vie de l’autre et donc s’il coule, tu coules en même temps. Ce qui a tendance à arriver souvent. Parce que si la personne est victime de sa vie ou l’addiction, ben la motivation à passer à l’action elle est plutôt faible. 

Une personne qui est dans la co-dépendance, en fait, elle est vraiment dans le contrôle constant de soi, c’est à dire qu’elle représente ou réprime ses besoins et aussi dans le besoin de contrôler l’autre pour le protéger de lui-même. Si tu veux approfondir cette notion de contrôle, tu peux écouter l’épisode 53 sur le contrôle. 

L’effet d’ombre de la co-dépendance, c’est qu’inconsciemment le co-dépendant n’a pas vraiment envie qu’il guérisse parce que sinon il va plus avoir besoin de lui. La conséquence de ça, c’est que l’autre va être un petit peu maintenu dans son état de mal être. 

Si je te donne à nouveau l’exemple que j’ai pris dans le cas de la dépendance saine pour la dépendance affective et la co-dépendance, ça donnerait quelque chose comme ça :

  • Si mon mari était dans la situation de la dépendance affective, pour lancer mon activité, il n’aurait pas priorisé ou mis en évidence son besoin de sécurité, c’est à dire le besoin qu’il avait que je participe à 50 % du budget de la famille. Dans ce cas-là, il aurait été un dans la dépriorisation de ses besoins et dans la souffrance, parce qu’il assumerait quelque chose qu’il ne voudrait pas assumer par dépendance affective. 
  • Toujours dans le même exemple si je me retrouverai par exemple en burnout ou en dépression si ça ne marchait pas et que mon mari par exemple serait là à m’aider. Mon mal-être à gérer tout et à se sentir responsable de moi si je ne vais pas bien sans pour autant me dire d’arrêter mon activité.

Donc j’espère que ces exemples t’aident à comprendre les différentes formes que ça peut prendre.

L’hyper-indépendance et la contre-dépendance

Il y a deux autres cas de dépendance qui sont peut-être moins évidents. 

Le premier c’est l’hyper indépendance. Ça c’est la personne qui s’occupe de ses besoins par elle-même, a tendance à très peu demander à son partenaire parce qu’elle ne veut surtout pas dépendre de l’autre. Elle compte principalement sur elle et ce qui peut même arriver au cas où elle n’éprouve même pas vraiment le besoin d’être en relation. Elle a envie, mais ce n’est pas sa priorité et la liste de critères qu’elle met pour entrer en relation est vraiment grande et longue. La conséquence de l’hyper-indépendance peut être des périodes de célibat assez longues, peut être le sentiment de commencer des relations, mais de ne pas avoir cette intimité, cette connexion. Cela inclut aussi la peur de se dévoiler, la peur d’être authentique dans la relation.Si tu veux en savoir plus, tu peux écouter l’épisode 11 que j’ai appelé Pourquoi les femmes indépendantes font peur aux hommes ? J’explique ça plus en détail, mais en gros l’hyper-indépendance souvent ce qu’elle cache c’est la peur d’être dépendante, c’est juste un mécanisme de protection pour éviter de tomber dans la dépendance. Au lieu de céder à la dépendance on la fuis c’est plus sûr. Ça peut d’ailleurs arriver d’alterner des périodes de dépendance affective ou de co-dépendance avec des périodes d’hyper indépendance. Tu vas un peu dans les deux extrêmes sans trouver le juste milieu. 

Le dernier cas, c’est ce que j’ai découvert en fait je ne connaissais pas avant, ça s’appelle la contre dépendance. Ce sont des personnes qui n’arrivent pas, qui n’ont pas cette capacité d’être en relation parce qu’inconsciemment elles refusent de s’attacher, elles refusent de reconnaître qu’elles ont besoin des autres et elles refusent cette intimité par peur des conséquences. Si tu veux, c’est un degré au-dessus de l’hyper indépendance. La personne ne cherche pas vraiment à créer des relations.

Quelqu’un qui est contre-dépendant va souvent avoir ce même cas de figure non seulement dans son intimité avec des partenaires, mais de manière générale avec son entourage, ses amis. Une personne qui est contre-dépendante va vraiment angoisser vis à vis des relations, va être plutôt dans l’isolement, elle va avoir du mal à s’ouvrir, elle va très fortement cacher ses émotions vis à vis des autres. Elle va même avoir de la difficulté à ressentir les autres, ressentir leurs besoins, éprouver de l’empathie pour les autres. Elle va avoir une déconnexion en fait de ses émotions, de tout ce qui peut la rendre finalement humaine. Elle va avoir aussi cette tendance à sexualiser des signes d’affection. Dans cette catégorie des contres-dépendants bien sûr, à l’extrême, c’est là où tu retrouves finalement le pervers narcissique.

La dépendance saine versus malsaine

Un couple sain, ce sont deux personnes indépendantes, bien dans leurs baskets, heureuses dans leur vie, qui ont décidé de profiter du bonus qu’est le couple. J’illustre souvent cela avec ces fameuses deux parts de gâteau que sont les partenaires et cette cerise sur le gâteau qu’est le couple bien entendu, cette cerise étant plutôt positive, apportant globalement un plus dans la vie de chacun. 

Je vais essayer d’illustrer la dépendance saine et malsaine avec cette histoire de gâteau. 

La dépendance saine c’est quand la relation mutuelle est satisfaisante. C’est à dire que la perception de chaque partenaire est que la relation lui apporte quelque chose de positif et que chaque partenaire accepte cette dépendance sur certaines décisions et se sent aussi capable de fonctionner sans l’autre. Si tu prends l’image de ce gâteau, ce sont deux parts de gâteau qui sont bien solides, qui sont à peu près à la même hauteur, qui se complètent bien par des goûts complémentaires. Un partenaire sera plus fort dans le chocolat, l’autre ça sera plus dans les framboises et que finalement, en fait, chaque part de gâteau fait équipe avec l’autre sans pour autant se mouler dans le gâteau de l’autre. La cerise va en sortir plus grande et plus positive pour chacun des deux. Ça c’est pour moi la dépendance saine.

La dépendance malsaine ce sont toutes les autres formes de dépendance qu’on a vu : la dépendance affective, la co-dépendance, l’hyper-indépendance et la contre-dépendance. La dépendance malsaine c’est quand il y a souffrance dans nos relations aux autres soit parce que l’on n’arrive pas à fonctionner sans l’autre, quand on ne relationne pas pour éviter la souffrance ou que finalement on cherche un partenaire en souffrance. Finalement le bonus que devrait être le couple ne devient plus un bonus. 

En reprenant cet exemple de gâteau qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? 

  • Si tu es dans la dépendance affective, et bien ça veut dire que ton gâteau personnel à toi, il va être assez faible et donc que là l’influence de l’autre ou l’influence de la relation dans ta vie va avoir un plus grand poids sur ton état intérieur. 
  • Si tu es dans la co-dépendance, ça va être l’effet inverse, tu vas chercher un gâteau qui lui est faible et l’importance de ta responsabilité de tes actes et l’importance de ce que tu fais pour que le couple fonctionne va être beaucoup plus grand. 
  • Si tu es dans l’hyper indépendance, et bien tu vas être tellement éloigné de ton autre gâteau qu’il y aura un trop grand mur, un trop grand espace en fait entre les deux partenaires pour arriver à créer une connexion, pour arriver à créer une intimité et construire un couple sur une base solide. Parce qu’il y aura du vide en fait en dessous. 
  • Et la contre dépendance c’est la personne qui veut pas du tout accepter la cerise sur sa part de gâteau. Et donc le seul moyen qui est possible d’être en couple avec ce genre de personne, c’est si l’autre prend la totalité de la cerise sur son gâteau sans rien partager à l’autre, en étant plutôt en mode je donne tout sans recevoir quelque chose. 

Donc voilà, j’espère que cet épisode sur les différents types de dépendance t’aura intéressé. Je me réjouis d’avoir tes retours là-dessus. Dans l’épisode suivant, on va parler solution, c’est à dire de ce que tu peux mettre en place pour te libérer de cette dépendance affective.

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