67. Sécurité interne versus sécurité externe

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Sécurité interne versus sécurité externe

Cet épisode fait partie d’une série de trois épisodes qui commence à partir de l’épisode 66. Dans l’épisode 66, je te parlais de l’importance des actes versus les paroles et te donner peut-être une autre manière de faire cette évaluation. Dans cet épisode je parlais aussi de l’importance de la sécurité dans le couple et dans cet épisode 67, j’avais vraiment envie de développer cette notion de sécurité parce que c’est difficile à mettre en place si on ne se sent pas forcément toujours en sécurité soi-même.

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Comment arrive-t’on à créer cette sécurité dans le couple ?

Parce que bien sûr, les blessures de ton passé ont un impact assez fort sur ton propre sentiment de sécurité interne. Dans dans cet épisode, je vais parler de trois aspects :

  • Est-ce-que l’autre en fait est responsable de ton sentiment de sécurité dans le couple ?
  • Distinction entre la sécurité interne et la sécurité externe et surtout le thread off ? 
  • Quel est l’équilibre à trouver entre ce que tu veux assumer ou ce que tu aimerais demander sous forme de besoin ou de limites dans ton couple ?

La première chose que j’aimerais rappeler, c’est le fait de se sentir en sécurité ou en insécurité dépend de tes pensées face à une situation donnée. Donc théoriquement, l’autre n’est pas directement responsable de ton sentiment de sécurité interne. Je te laisse écouter l’épisode 12 sur la responsabilité émotionnelle à ce sujet.

Ce qui influence ton sentiment de sécurité

Par contre, tes pensées sont influencées par plusieurs facteurs :

  • La première, et c’est souvent la plus importante, si tu as l’impression de répéter souvent les mêmes situations en amour, c’est ton passé. Si tu as vécu des attachements insécures ou différentes formes d’insécurité dans ton passé, et bien le moindre signe d’insécurité va te faire sur-réagir. Et on va dire que dans une phase de construction de couple, il y a quand même pas mal de moments où tu ne sais pas, c’est à dire où tu ne sais pas si l’autre est amoureux de toi, où tu ne sais pas si l’autre est prêt à s’engager avec toi et tous ces moments où tu ne sais pas forcément, ça crée de l’insécurité. Si tu as vécu de l’insécurité dans ton passé, ça va faire un effet boule de neige et tu vas sur-réagir. Si je te donne mon exemple j’avais la blessure de la trahison, donc dès qu’un partenaire ne me répondait pas dans les 3-4 h, même si rationnellement je comprenais que cette personne pouvait être occupée et avoir d’autres choses à faire que de me répondre, j’avais la boule au ventre, j’étais totalement paniquée, j’étais en mode « voilà, c’est la fin, il est avec une autre, je peux déjà faire mes valises et passer à une autre relation ». Le passé est un des plus grands facteurs qui influence les scénarios que tu te mets dans la tête. 

 

  • Le deuxième facteur sont les circonstances, c’est à dire qu’il peut y avoir quand même des situations où tu as de bonnes raisons de te sentir en insécurité. Donc par exemple, dans le cas où ton partenaire ne te voit pas régulièrement, ne te dit pas clairement qu’il veut s’engager, ben à ce moment-là, ton émotion d’insécurité est une bonne messagère. Elle t’envoie le message correct parce que finalement elle te demande de choisir si tu veux continuer de vivre dans cette insécurité ou pas. 

 

  • Le troisième facteur c’est ta facilité ou ton aisance à prendre des risques. Les situations que j’appelle grises dans le couple comme la fréquence où on a envie de se donner de ses nouvelles, la fréquence où on a envie de se voir, la vitesse où on a envie de s’engager ce sont finalement que des préférences. Il n’y a pas une règle fixe qui dit il faut appeler son chéri ou sa chérie trois fois par jour ou une fois par jour. Dans ces cas-là, il n’y en a pas un partenaire qui a raison et l’autre qui a tort. Ce sont des préférences et on a le droit d’avoir des préférences différentes. Pour la personne qui en veut plus, c’est à dire la personne qui veut plus d’appels, qui veut s’engager plus vite, qui veut voir la personne plus souvent, c’est à cette personne d’évaluer en fait si elle est ok de prendre ce risque, de vivre temporairement cette insécurité pour respecter le rythme de l’autre. C’est un sujet qui peut se discuter avec le partenaire qui a moins ce besoin. 

 

  • Le dernier facteur qui peut influencer tes pensées, c’est ton niveau de sécurité interne. Il y a des situations où tu as vraiment conscience que ton sentiment d’insécurité n’est pas vraiment lié aux agissements de la personne, mais que c’est plus un travail à faire sur toi, à travailler sur ton sentiment de sécurité. Parce que l’autre n’est pas responsable de ton passé, l’autre n’est pas responsable de ton passif. Si je reprends mon exemple personnel, je pouvais me poser la question si j’avais envie de faire assumer à l’autre le fait que je sois totalement paniquée s’il ne me répond pas dans les trois 4 h qui suit ? Moi personnellement, ma réponse était non. Donc j’ai fait en sorte de travailler sur ma sécurité interne et donc pour arriver à savoir en fait quelle est la partie que tu peux travailler toi-même en termes de sécurité interne, ou ce que tu aimerais demander à ton partenaire pour te sentir en sécurité, tu peux te poser les deux questions suivantes : 
    • Est-ce que j’ai envie d’être un partenaire qui laisse l’autre, par exemple répondre dans le courant de la journée à mon message ? 
    • Ou bien de regarder l’effet que toi ça ferait sur toi ? Comment est-ce que moi je me sentirais ou je réagirais si mon partenaire ne me laissait pas faire XXX ?

 

Si je reprends l’exemple de mon SMS, j’avais envie de pouvoir laisser mon partenaire le temps d’une journée pour répondre même si à l’époque je n’y arrivais pas encore. Prends cette décision en fonction du standard en relation que tu as envie de cultiver, de la personne que tu as envie d’être en relation. Et quand tu as défini ce seuil ça te permet d’identifier quel est le niveau de sécurité interne que tu dois travailler vis à vis de toi. 

Parce que finalement en fait, une relation c’est faire un équilibre entre prendre un certain risque, c’est à dire d’aller vers l’autre sans encore avoir un résultat à 100 % tout en te sentant suffisamment en sécurité pour arriver à t’ouvrir à l’autre. Et dans ce duo-là, c’est normal que chaque partenaire va avoir un ratio prise de risque/besoin de sécurité qui va être totalement différent. Cet aspect c’est quelque chose qui est négociable, discutable au sein du couple, parce que le couple va pouvoir finalement décider quel est le niveau de sécurité qui doit être géré au niveau de chaque partenaire et quel est le niveau de sécurité que l’autre est ok de donner à son partenaire pour qu’il se sente en sécurité dans la relation.

Cette négociation est particulièrement valable dans des situations de dépendance saine qui sont inévitables dans le couple, c’est-à-dire dans toutes les situations que l’on ne peut pas résoudre sans l’autre. Typiquement, on ne peut pas résoudre la fréquence des nouvelles sans se mettre d’accord avec son partenaire. On ne peut pas décider de la fréquence des visites sans que l’autre soit d’accord. On ne peut pas décider de faire un enfant si l’autre partenaire n’est pas d’accord. Dans toutes ces situations-là, ça demande finalement à ce que le couple se mette d’accord pour que chaque partenaire arrive à évoluer dans un sentiment de sécurité qui est suffisant. 

Cas pratiques

Je vais vous donner différents exemples différents de cas de figure en vous forger votre propre opinion. Ces différences peuvent se résoudre par de la sécurité interne ou par de la sécurité externe. 

Le premier cas de figure est la fréquence à laquelle les partenaires se donnent des nouvelles. Celui qui a besoin de recevoir plus de nouvelles peut décider de travailler sur sa sécurité interne et d’assumer pleinement son insécurité sans impacter l’autre, c’est à dire de laisser l’autre libre de répondre au cours de la journée en se fixant un délai interne de réponse. Quand ce délai est dépassé, faire une demande claire en disant c’est important pour moi que tu me répondes dans un délai de 24 h. Et donc trouver cet équilibre-là. L’autre partenaire peut aussi comprendre le besoin de l’autre d’être rassuré et avoir envie de prendre en compte cette sensibilité de l’autre et de répondre relativement rapidement aux SMS. 

Un autre sujet est la jalousie. Un partenaire peut avoir vraiment de la difficulté à se sentir en sécurité quand l’autre partenaire parle à quelqu’un du sexe opposé. La première attitude est de travailler sur sa sécurité interne, de se rappeler par exemple de toutes les preuves que le partenaire a fait déjà vis à vis de la relation et de ne pas faire assumer cette insécurité à l’autre. Mais ça peut être aussi un sujet de discussion où l’autre partenaire comprend que c’est quelque chose qui est difficile pour son partenaire et que par exemple ils se mettent d’accord que quand la personne se sent en insécurité, elle puisse faire un signe ou un geste pour qu’il l’inclut dans la discussion.

Un autre point est la distance, ça peut être insécurisant de ne pas vivre avec l’autre ou d’être loin de l’autre sans savoir ce que l’autre fait. Le partenaire qui ressent cela peut travailler sur sa sécurité interne en se rappelant qu’il a fait le choix d’une relation à distance et assumer ce sentiment d’insécurité. Ou bien ça peut être quelque chose qui est discuté au sein du couple, l’autre partenaire peut par exemple s’engager à donner des nouvelles régulières ou à se voir de manière régulière pour aider l’autre à avoir un niveau de sécurité suffisant. 

Un autre point c’est le désir d’enfant. J’en parle déjà dans l’épisode 65, ici aussi il y a deux aspects. Il y a le partenaire qui a déjà cette envie de faire un enfant, il peut travailler sur sa sécurité interne en se disant ok, je prends le risque d’attendre un certain temps pour laisser l’autre se décider et assumer cette part de risque. Ou au contraire le couple peut décider de partager ce risque en se disant ben voilà, on va se faire des discussions régulières, on va se mettre un délai maximum pour voir si on arrive à trouver un commun accord sur cette décision-là. Le partenaire qui a ce désir d’enfant peut aussi décider pour sa sécurité interne et se dire non, moi je n’ai pas envie de prendre le risque d’attendre pour rien. Dans ces conditions-là, je préfère en fait terminer ou ne pas avancer dans la relation tant que ce désir d’enfant n’est pas clarifié. 

J’espère que ces exemples-là t’ont montré que finalement il n’y a pas une règle fixe, que cet équilibre entre sécurité interne et externe est quelque chose de discutable, c’est quelque chose qui est négociable et qui est sain de discuter au sein du couple pour s’accorder sur des solutions gagnant gagnant. 

Cette capacité de discuter, c’est quelque chose qu’on travaille beaucoup dans mon programme S’ouvrir à l’amour. Parce que pour moi en fait, cela permet d’arriver à rester en relation sans s’oublier. Ces négotiations sont vraiment importantes et primordiales pour construire justement un couple épanoui dans la durée. 

Donc dans le prochain épisode, on va parler de l’empathie et de l’engagement. 

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