Est-ce que je souffre d’addictions en Amour?

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Les addictions relationnelles et sexuelles en amour

Si, dans chaque relation, il y a forcément une dépendance saine dans notre interaction à l’autre, à partir de quand parle-t-on d’addictions en amour?

Quand passe-t-on d’un besoin sain de l’autre dans le domaine affectif et sexuel, à un besoin malsain de l’autre? Comment différencier la souffrance toujours possible dans le domaine relationnel de la souffrance de l’addiction?

 

Définition des addictions en amour

Dans le livre Gestalt, la psychothérapeute Stéphanie Assimacopoulo donne une brillante explication de ce que sont ces addictions et leurs distinctions avec un comportement relationnel normal:

“Qu’elles soient relationnelles ou sexuelles, les addictions en amour sont comme toutes les autres addictions un phénomène progressif et évolutif. Avec elles, c’est le comportement relationnel avec l’autre et l’autre pris comme un objet qui deviennent une drogue et servent à assouvir l’addiction. La personne en vient à dire « je ne peux pas m’en empêcher ». La relation à l’autre se vit sur un mode obsessionnel et compulsif et la personne perd, chaque jour un peu plus, sa liberté et son autonomie. L’obsession mentale se fixe sur les relations, une relation particulière ou sur l’absence de relation, sur le sexe ou encore sur un sentiment ou un fantasme. La personne se sent contrainte d’agir pour tenter d’apaiser le mal-être existentiel dont elle souffre. Ce passage à l’acte est vécu comme un besoin vital et ses conséquences émotionnelles sont dévastatrices. Il n’y a jamais assez de l’autre, de sexe, de relations, de fantasmes sexuels, de rêverie romantique, de sentiment amoureux, ou à l’inverse, d’interdit relationnel.

Tous les ressentis et émotions d’une relation « normale » que je décrivais plus haut sont, avec l’addiction, démultipliés et intensifiés. La personne tente en vain d’annihiler ce vécu émotionnel dévastateur en ayant recours au même « médicament », mais ce dernier ne produisant plus l’effet anesthésiant escompté, la souffrance ne cesse de progresser. Afin de tenter de chasser le vide existentiel qui l’habite, et aggravé par les sensations et les sentiments pénibles qui l’ont envahie lorsque la « drogue » n’a plus produit son effet, la personne n’entrevoit alors d’autre choix que de s’adonner une nouvelle fois à sa « drogue de choix ». L’addiction, c’est glisser progressivement et irrémédiablement dans un cercle vicieux, vers une forme d’enfer, de folie et de destruction.

La difficulté majeure est de reconnaître cette forme d’addiction. L’objet de la dépendance n’étant pas une substance que l’on absorbe comme de la nourriture, de l’alcool ou encore des drogues, le déni s’en retrouve souvent amplifié. Pourtant, comme avec les autres addictions, la personne perd progressivement la maîtrise de sa propre existence et quitte petit à petit le réel pour s’enfermer dans un monde où son état physique, psychique, émotionnel et spirituel ne cesse de se dégrader. L’addiction en amour est aussi destructrice psychologiquement que les autres addictions. De même elle entraîne dans sa suite des symptômes physiologiques comme des troubles de l’appétit, des troubles du sommeil ou encore des somatisations en tout genre. La personne transgresse progressivement ses valeurs et ses limites et s’enfonce petit à petit dans la confusion, la peur et la honte. Elle trouve de nombreuses justifications à ses comportements autodestructeurs, devient irrationnelle et s’illusionne sur son propre sort en se faisant à elle-même, voire aux personnes de son entourage, de vaines promesses d’arrêter sa conduite addictive. Inéluctablement tout se détériore, la vie amoureuse et sexuelle, la vie familiale et amicale, la vie sociale et professionnelle, et les souffrances morales qui en résultent sont si importantes qu’elles peuvent parfois conduire la personne au suicide.”

 

Types d’addictions en amour

Les addictions en amour peuvent prendre de multiples formes:

  • Les addictions sexuelles qui peuvent s’exprimer par un besoin intensifié de sexualité ou au contraire une suppression totale de la sexualité par peur de perdre le contrôle.
  • Les additions affectives, la plus connue étant la dépendance affective où la personne s’oublie totalement face à l’autre dans la relation. Il existe d’autres formes moins connues comme l’addiction au sentiment amoureux où la personne est accro au fait de tomber amoureux (le fameux cocktail hormonal dont je parle dans cet article) et peut ainsi s’amouracher de l’idée de tomber amoureux ou encore de personnes inaccessibles ou bien ne vouloir vivre que l’intensité des débuts sans vraiment commencer une relation de couple, ou la dernière que l’on nomme aussi donjuanisme qui pousse la personne de passer d’une conquête à l’autre pour le plaisir de séduire.

L’origine des addictions en amour

De mon expérience en coaching, la plupart des personnes souffrant d’addictions en amour ont manqué de nourriture affective dans l’enfance et essaient de combler ce manque par leurs addictions. Ce qui développe selon moi l’addiction, c’est qu’au fond d’eux ils ne pensent ne pas mériter cette nourriture affective qu’ils ont manqué et développent ainsi un comportement qui les “nourrit” autant qui les “punit”.

En résumé, il s’agit d’une blessure profonde en lien avec l’amour de soi, qui conduit notamment au fait de ne pas respecter ses propres limites, pouvant aller jusqu’à des comportements auto-destructeurs.

4 étapes pour se défaire des addictions en amour

Attention, je ne suis pas ici une spécialiste des addictions en amour, mais j’ai pu observer, sur la base des personnes que j’ai pu accompagner souffrant de ces addictions, 4 étapes qui apportaient de bons résultats.

La première étape consiste à déprogrammer ses blessures en amour par la méthode psycho-corporelle, notamment ce qui a causé le manque de nourriture affective (abandon, rejet, trahison d’un ou plusieurs parents généralement) et ce qui a généré le non-respect de ses propres limites.

C’est ce qui explique que l’utilisation de la raison est difficile au moment où le processus est déclenché, car le cerveau rationnel est inhibé à ce moment-là et c’est le cerveau reptilien qui prend le dessus. Dans ce wébinaire gratuit je t’explique pourquoi le cerveau reptilien délègue une partie de sa programmation au niveau du corps, plus particulièrement au niveau des organes.

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Par expérience avec mes clientes, je peux dire que les personnes souffrant d’addictions ont une forte réaction organique à leurs blessures et que les organes tels que le pancréas, le foie et la rate sont souvent impliqués.

Ces personnes ont en général plus besoin de vider le surplus émotionnel stocké dans le corps, car elles se jugent constamment et de manière négative pour ce qu’elles font et cela s’est accumulé pendant des années dans leur corps.

Après cette journée passé, il arrive très souvent que la personne prenne encore plus conscience de son addiction et du manque de respect envers elle-même. C’est un peu comme si l’illusion tombait. Puis petit à petit le respect de soi-même grandit et l’arrêt du comportement addictif est plus facile.

La deuxième étape consiste à instaurer une routine pour détecter le début du comportement addictif et le stopper. Il faut aussi un certain temps pour que la déprogrammation des blessures causant l’addiction fasse son effet et aide à faciliter l’arrêt du comportement addictif. Je recommande de faire cette routine pendant 40 jours d’affilée au moins, voire 120 jours pour les cas plus graves.

  • Le premier exercice à faire est cet exercice de Kundalini yoga pour se libérer des addictions ou pensées obsessionnelles. Il est vraiment incroyable pour calmer le réflexe. Si tu as juste le temps de faire un exercice, commence par celui-ci.

 

  • Parallèlement, écouter la méditation amour de soi pour compenser le jugement intérieur négatif que l’on peut avoir quand on souffre de son addiction.

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  • Et enfin de faire cette exercice de Nabhi Kriya en Kundalini yoga pour renforcer la volonté intérieure

 

Si les personnes ont vraiment eu un grand manque de nourriture affective (absence d’un parent et l’autre parent n’a pas été vraiment présent), je rajoute cette exercice de Kundalini yoga pour guérir les cœurs brisés.

La troisième étape consiste à développer la trousse d’urgence qui va permettre d’éviter de céder à la tentation quand l’envie se présentera. Un travail préalable aura permis de mieux comprendre le dialogue qui se passe à l’intérieur juste avant que l’addiction arrive et permettra d’identifier quelle pensée déclenche ou empire le mécanisme de l’addiction. Une pensée alternative sera choisie pour que cela permette plus facilement à la personne de stopper ce mécanisme au moment où ce réflexe addictif se représente. La personne écrit cette nouvelle pensée sur un post-it pour la répéter au moment où elle sent le déclencheur arriver.

Elle peut ensuite faire la respiration alternée pendant 3 minutes pour se reconnecter à son cerveau rationnel et donc à sa raison:

La dernière étape est souvent la plus difficile, mais elle est la plus essentielle pour arriver à se détacher totalement de ce mécanisme d’addiction. C’est de se pardonner et de s’accompagner avec amour, sans jugement, si l’addiction se produit. Car ce jugement intérieur nourrit et amplifie le mécanisme d’addiction. Un exercice qui permet de sortir de ce jugement négatif est le fist of anger pour sortir cette colère envers soi-même.

En résumé, guérir d’une addiction en amour demande de guérir les blessures du passé causant cette addiction, puis la mise en place d’une routine pour contrebalancer les tentations jusqu’à ce que l’addiction s’estompe, car elle n’a plus raison d’être. C’est ce que la personne met en place lors d’un coaching individuel.